Jour 4 : Super 8 & Foufounes

Cela fait un ans que nous attendons comme des gosses (à ce propos je vous conseille de bannir cette expression une fois ici : les « gosses » en québécois  c’est les « couilles ») le nouveau film de J.J Abrams : Super 8. Il n’est pas encore sorti en France mais est déjà à l ‘affiche ici depuis un mois. Les films sortent ici tous les vendredi et donc ayant peur qu’il ne passe plus nous sommes quand même allé le voir… en payant le prix fort !

Je m’explique, le cinéma ici coute entre 9$ (pour les petites salles programmation art et essais) et 13$ (pour les multiplex). Si vous voulez voir le film en 3D comptez 16$, en IMAX 18$ (ça dépend dès cinémas mais c’est à peut près ça). Après vous trouverez ici les films en Ultra AVX et ETX qui sont plus accès sur le son que l’IMAX et D-BOX (ça c’est des sièges qui projettent des odeurs, de l’air et qui bougent avec le film, en 3D et en IMAX… en gros c’est Disneyland) mais pour ça il faut rajouter 8$. Bref , un film en soit est au même prix qu’en France (même si notre carte UGC Illimité nous manque) mais si vous « VIVRE L’EXPERIENCE » c’est de suite un gouffre. Petite parenthèse pour les Cybers Jack Sparrow : pas d’Adopi ici donc faites chauffer les disques durs. Donc pour éviter de dépenser des fortunes allez au cinéma le mardi, c’est beaucoup moins cher partout, genre 12$ pour 3D IMAX et 5$ pour un format classique.

Bref direction le Scotia Bank Theatre, downtown, un énorme complexe avec des dizaines de salles et une odeur de sucre et de popcorn omniprésente.  Le film est en format classique mais l’écran est gigantesque, le son exceptionnel, les sièges sont des fauteuils et il y un mètre devant pour étaler ces jambes… conditions optimales pour découvrir cette petite merveille. Attention, pour les non-anglophones c’est plus compliqué, pas de VOSTFR (à part pour les films étrangers), c’est ou en VA, ou en Version Québécoise, les doublages sont sans accent mais les fans d’Harry Potter par exemple peuvent être choqués.

Un conseil quand vous allez au cinéma l’été, prenez un pull, la clim est poussée à fond, un peu comme partout, sauf que deux heures sans bouger on le ressent encore plus.

A la fin de la projection, des employés du cinéma attendent avec des sacs poubelles pour qu’on puisse jeter nos déchets.  Ici, la propreté semble importante. Chez vous ou partout le tri des déchets est obligatoire, mais surtout vous êtes passibles d’amendes si vous ne le respectez pas.

Après le cinéma, petit coup de fil à notre ami Fred, parti depuis un an et demi à Montréal. Nous le retrouvons en centre ville et il nous conduit dans un de ses bars fétiches : Les Foufounes Electriques. Nous sommes surpris par le nom du bar, mais nous apprendrons plus tard par notre colocataire qu’ici « foufoune » signifie « les fesses »… « Prends-moi la foufoune » pourrait donc vous amener à une situation délicate.

Revenons au bar. Apparemment très fréquenté par les français, c’est une place très sympa, ambiance détendue, une terrasse à l’arrière avec des tags sur les murs, des billards et des babyfoot à l’intérieur. On y boit tout un tas de bière comme partout, et c’est ce jour là que nous découvrons la Moosehead, une bière tellement légère qu’on dirait un panaché, mais attention 5 degrés quand même. Il faut surtout venir ici le soir, le bar, immense, offre une programmation de soirées et live assez démente (rock, électro ou hip-hop selon). 

En passant (expression bien québécoise), en face des Foufounes Electriques, quelques mètres plus loin, on trouve des hots dogs à 99c.